lundi 24 mars 2008

Pâques dans un gîte Pyrénéen.

Il fallait vraiment être très motivé pour sortir dans ces conditions mais cela s'est avéré payant.

Samedi, on arrive au bord de l'eau vers 14h.
Il pleut, il neige, il vente à tout va, mais il y a des milliers d'éphémères à la surface.
On commence à observer la bordure habituelle à la recherche d'un poisson en activité mais je vois un gobage environ 200m plus bas. Ça a l'air plutôt joli et bien installé.
On descend alors rapidement et c'est pas un mais au moins quatre gros poissons qui gobent tout ce qui passe.
J'attaque le premier avec un cul de canard en taille 14 qui est aspiré au bout de deux ou trois passages.
Je ferre et ressens deux ou trois coups de tête bien lourds avant de subir un court rush qui se solde par une casse.
Arg...

Les autres poissons sont toujours actifs et l'un d'eux vient de gober tout prêt de nous. Je lui propose un poil de chevreuil en 14 qu'il prend au premier passage.
Cela semble moins gros que tout à l'heure mais je dois brider fortement pour ne pas que mon poisson se fasse la malle dans les branches immergées comme le précédent.


Mon 15% résistera cette fois et la belle retournera à l'eau après la photo.


Il reste encore un ou deux poissons actifs et c'est au tour de Sylvain d'attaquer.
Un premier poisson monte rapidement sur sa mouche mais il le ferre dans le vide et cela calme tout le monde...
Il se met également à pleuvoir fortement, ce qui trouble la surface de l'eau.


Malgré cela, un poisson fini se remettre en poste et c'est un énorme poil de chevreuil en taille 8 qui le décidera.
Dès le premier remous au ferrage je comprends que ce poisson est encore plus gros que le mien.
Le combat est long et je pose ma canne pour l'aider et faire des photos.
Alors qu'il regagne la berge pour échouer son poisson, j'entends un claquement inhabituel.
Je pense d'abord que sa canne vient de lâcher, mais il est toujours affairé à tenter de fatiguer son poisson.
A là, c'est le drame... je vois que c'est en fait MA CANNE qui se trouve sous ses pieds.
Ma Boron 4 brins vient d'être transformée en 5 brins...
Tant pis, il faut tout de même en finir avec ce poisson :




Malgré le décès prématuré de ma Winston et ce froid de canard, on est aux anges.
Nous n'avons pêché qu'une heure mais là, on n'en peut vraiment plus : on a les pieds et les mains gelées et on décide de rentrer au gîte.

17h... on tourne en rond et le vent et la neige semble s'être arrêtés. En tout cas on tente de s'en convaincre :)
On y retourne, surmotivés, et on repère rapidement un poisson toujours en activité malgré le peu d'insectes à la surface.

Et hop ! Cela semble si facile aujourd'hui !

Sylvain en ratera deux autres avant que nous ne rentrions définitivement.








Dimanche.
On pense avoir raté le début de l'éclosion de la veille et on arrive vers 12h au bord de l'eau.
En fait pas du tout, nous ne verrons strictement rien avant 14h.
Là, en quelques minutes, la surface se couvre de milliers d'exuvies et d'éphémères qui tentent de s'envoler et trois ou quatre beaux poissons se mettent en activité rapidement.
Sylvain attaque le premier avec un poisson plus petit (c'est qu'on a pris de mauvaises habitudes la veille) :


Sur la video, on voit très bien les autres poissons en activité un peu plus haut.
[video à venir]


Nous ferons ensuite encore un poisson chacun mais ceux qui nous semblaient les plus gros ont été mis en alerte.





Un peu plus haut, je m'acharnerai une heure à tenter de faire monter un poisson. Après quatre refus, il prend enfin mon oreille de lièvre mais le combat se solde par une nouvelle casse dans les branches.

Lundi.
On arrive cette fois à 14h. Il n'y a pas de vent, une pluie fine. Les conditions semblent idéales.
Hélas, il n'y a pas de grosse éclosion comme la veille et un seul poisson s'installera vraiment sur une bordure.
C'est moi qui m'y colle et c'est ainsi que s'achèvera ce WE.



A+
Pierrot

dimanche 16 mars 2008

Initiation

Hier j'amenais David pour sa première sortie mouche sur le no-kill d'Arreau.
On a eu droit à une jolie éclosion mais les truites ne sont sorties que quelques minutes avant que vent ne se lève pour de bon. J'ai juste eu le temps de prendre un poisson.

Comme on avait oublié nos planches à voile on s'est rabattu sur une gravière à bass.
Eau cristal, beaucoup de vent également mais un bass se cachait à l'abri d'une barque amarrée contre un Muret.
Un jig pitché sur ce poste rêvé, toc-toc et un bass pour moi.
Malheureusement, c'est le seul qui a bien voulu coopérer.

Aujourd'hui, j'amenais Damien, le copain de ma belle soeur (donc mon beau frère ?) pour lui montrer en quoi consistait la pêche des carnassiers aux leurres.
Il y a également beaucoup de vent et des vagues sur le lac.
Je lui explique le principe du moulinet casting et je le laisse s'entrainer avec un spinner 3/4 en espérant qu'il touche un brochet.
Moi je ratisse au swim bait mais ni nous ni aucun des trois autres pêcheur ne touche quoi que ce soit.

Ce n'est que dans la dernière demi heure, sur un lancer parallèle à la berge, que je vois une grosse masse surgir de la cassure et taper violemment dans mon 4Play.
Je ferre et le ramène darre-darre mais le drame arrive et il se décroche alors que je tends le bras pour le saisir.
Je lâche ma canne et plonge les deux mains en avant tandis que Damien me rattrape par une lanière du sac à dos.
Sauvé :)



Dix minutes plus loin, je lui propose d'échanger nos cannes pour qu'il essaye autre chose que le spinner ou le stickbait qu'il a eu jusqu'à présent.
Au bout de quelques lancers, je vois un beau remous sur le swimbait : "Ferre !!!! Ferre !!!!!!!!"
Je l'aide d'une main à assurer le geste et le voila qui treuille sa prise comme un pro :



Je crois qu'il veut y retourner :-)

A+
Pierrot

samedi 1 mars 2008

2008

Première sortie au bass de l'année dans le privé (enfin depuis la fermeture dans le public) réussie.
Le temps est couvert mais la température reste plutôt agréable.
Heureusement, il y a pas mal de vent qui agite la surface de l'eau d'une gravière transparente comme du Volvic. Avec les polas, je vois le fond sous deux mètres d'eau.

J'attaque au jig (original non ?) et au quatrième lancer, je vois mon fil qui se fait la malle pendant que je suis occupé à extraire mon scion d'une branche.
Un ferrage énergique provoque un rush puissant qui me contraint à céder un peu de fil mais le bass arrive vite près de la surface.
Dans la foulée, je le droppe sur la berge et je le saisis au vol pour qu'il prenne la pause :

Malgré deux autres poissons aperçus sur la bordure nous n'aurons pas d'autre touche.
David a du se contenter de faire le photographe :)

A+
Pierrot