Il me faut de l'air, de l'eau ; bref, il faut que j'aille à la pêche.
Mais où ? J'en ai un peu marre de (ne rien) faire (sur) les petites gravières autour de Toulouse et je me décide à faire quelques bornes et à pousser jusqu'à Mauzac.
Dès les premiers lancers je fais un pins en weightless dans les herbiers, mais je ne touche rien sur les bordures sur lesquelles j'avais fondé tous mes espoirs.
Un peu plus loin, je tente un coup au popper, tandis que j'ai monté un jig sur ma seconde canne.
A environ trente mètres, de très gros poissons se prélassent dans un arbre mort. Je lance dans le tas mais ce sont des carpes et elles se font toutes la malle.
Et là, à quatre mètres à ma droite, une énorme carpe est en train de fouiller le fond ; la tête en bas, je vois sa queue qui fait des aller retour près de la surface.
Stimulus-Réaction, je lance mon jig derrière la mémère pour essayer de l'accrocher.
Je laisser couler mais elle a disparu...
Je ferre quand même un grand coup pour voir, et OH MY GOD !!!!! Mon fil est en train de se barrer vers la gauche et mon moulinet commence déjà a rendre du fil !!!!!
A la vitesse à laquelle elle part, même si le lac n'est pas énorme, il va falloir que je réagisse.
Je serre le frein, je serre le frein...
... je serre le frein...
Elle finit par ralentir, elle est obligée de monter vers la surface en faisant des énormes remous et je commence à estimer la taille de la bestiolle : très grosse :)
En 35/100 sur ma St Croix H, j'arrive quand même à la contrôler et elle ne me prend plus de fil.
Je bride tant que je peux pour l'empêcher de se barrer vers les poteaux sur la droite, je pompe comme un malade et ma canne Heavy n'est vraiment pas de trop.
Encore quelques rushs, mais on sent qu'elle est bien fatiguée et, comme elle est maintenant tout près de moi, je constate qu'elle a en fait le jig en bouche !
La gourmande a donc pris mon jig à la tombée.
Etant donné le poids de la bête, je suis un peu embêté pour faire la photo.
Souriez !
Tout ça a foutu le bordel, je change de lac.
Il commence à faire bien chaud et je me dirige directement vers la berge à l'ombre.
Comme dans les livres, un bass fait la sentinelle devant une branche qui trempe dans l'eau. Je pitche, pam ! Je fais un ferrage de vieille, d'une main, et le bass de décroche après avoir bien foutu le bordel sur le spot.
Rebelote, je lève ma canne bien haut à la verticale pour passer mon jig par dessus une branche, et hop, un bass surgi et aspire.
J'ai déjà le bras tendu, donc ferrage avec 50m de banières et mickage...
Un peu plus loin, je skippe sous une frondaison, et là, miracle, je sors un bass !!!!!
Le reste de la berge ne donnera qu'un pins, et je reviens donc sur le premier spot.
Je skippe et je suis immédiatement fixé en voyant le remous sous la frondaison.
C'est donc un deuxième bass pour terminer cette sortie.
Je lui fais les gros yeux avant de le remettre à l'eau.
A+
Pierrot
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