jeudi 25 juin 2009

Grüt !



Un an que l'on attendait ce séjour en Suède.
Un an que l'on faisait des plans sur la comète au sujet des leurres à employer.
Et un an que l'on rêvait de brochets énormes par dizaines.

... mais rien ne s'est vraiment passé comme prévu.

Tout d'abords niveau météo. On ne s'attendait pas forcément à pêcher en short et en T-Shirt mais les trois premiers jours ont été un véritable enfer. De la pluie presque sans discontinuer, et du vent, du vent, et encore du vent.
Je vous laisse imaginer la qualité des dérives à 200km/h sans moteur électrique.



La première journée est plutôt productive avec 9 poissons chacun pour David et moi, mais force est de constater que la taille n'est pas au rendez-vous.

Les jours suivant confirment que la taille moyenne des prise est très basse, et je m'efforce donc de pêcher plus gros, et surtout plus loin des roselières que les sifflets semblent tant apprécier.
Alors que David est d'une régularité implacable au fil des jours, mes prises diminuent, mais je garde espoir de toucher un gros en pêchant de la sorte.
Les autres (nous somme huit pêcheurs en tout) ont des résultats à peu près similaires, bien que David soit toujours en tête en terme de nombre de captures.

Le deuxième jour, c'est Henri Louis qui touchera le premier beau poisson avec un Triple Impact :


Deux jours plus tard, je prends une bonne châtaigne en pêchant au Salmo Slider 12S en pleine eau. Je fais un ferrage appuyé mais j'ai ensuite l'impression de ramener une branche ; j'annonce même qu'il y a peut être des serpis dans ce lac !
Mais arrivé à proximité du bateau, c'est le rush.
Le combat se fait tout en force et le poisson refuse de monter vers la surface pendant un bon moment.
Arrivé au bateau, je galère un peu pour le saisir car il est encore bien en forme, et dès que je le tiens enfin, je le reconnais : c'est le même poisson qu'Henri Louis a pris deux jours plus tôt, parfaitement identifiable à cause de l'espèce de champignon qu'il a sur la queue :

On est pourtant à 400m de la petite anse dans laquelle il a été pris la première fois.

C'est à Nesta que revient le big fish du séjour, pris au 4Play 19cm (colori ?) au coeur des herbiers au milieu d'un banc de blancs :


Et Matthieu est le baisé de la semaine car il décrochera tous ses plus beaux poissons :

Après réflexion, il a donc décidé de créer l'Association des 80down. Le règlement en est très strict : tout poisson ramené au bateau et mesuré à plus de 80cm entraine l'exclusion immédiate.
L'Association compte pour l'instant un seul membre. Pour adhérer, contactez directement Matthieu.

Alors que David caracole toujours en tête de façon insolente, il touche quelques poissons corrects, mais rien de vraiment gros :

Pourtant, il s'entrainait tous les jours :


Au final, c'est moi qui suis le mieux récompensé pour ma persévérance à pêcher big bait loin des bordures. En plus du mal au bras, j'attrape quelques jolis poissons :




Les gros leurres ont su faire bouger les plus gros poissons, mais ils n'ont pas été aussi productifs que prévu. Les gros se tenaient loin des bordures, et certainement encore plus profond que là où on les cherchait.
Peut-être que l'absence de nénuphars (en retard pour la saison) les dissuade de s'approcher des bordures ?
Les leurres qui sont sorti du lot sont :
- ondulante,
- Sride 125,
- 4Play 13cm,
- Salmo Slider 10S et 12S,
- Sizmic Toad.

Et n'oubliez jamais : tout est possible à la pêche ! (oui David, même prendre un thon rouge à Labège, ce n'est qu'une question de temps)




A+
Pierrot

mercredi 3 juin 2009

Voyage au centre de la terre

Ce qui est frappant lorsque l'on arrive en Nouvelle Zélande, c'est l'immensité.
Dés que l'on aperçoit l'île du sud par le hublot de l'avion, on comprend que l'idée que l'on se faisait du pays, un petit bout de terre entouré de mer, va rapidement s'effriter.
Les sommets enneigés des Alpes tombent directement dans la mer pour former la côte ouest.
Tout n'est que vastes étendues, des lacs immenses, des plaines, tantôt verdoyantes, tantôt arrides, mais presque systématiquement sur fond de montagnes, sans transition.




Premier jour, première nuit à l'arrache dans le van, premier accès à la rivière qu'il faut trouver en lisant et relisant les précieuses indications de John.
Premier poisson pour certains, et première casse pour d'autres.
Ce sont aussi les premiers poissons pêchés à vue, les premières doses d'adrénaline qui montent rien qu'en s'usant les yeux à scruter la rivière.
On ne le sais pas encore, mais rien ne sera plus comme avant.



Le combat...La casse...


Ensuite, c'est la traque. On cherche d'autres rivières, LA rivière, celle où l'on trouvera toujours plus de poissons, toujours plus gros.







Parfois, comme ailleurs, on se casse les dents.




Mais les truites, les browns comme les rainbows, sont toujours magnifiques.






Plus qu'à y retourner...




A+
Pierrot

Back to business [Workless Mode On]

Ce matin je décide de ma lever un peu tôt pour aller prospecter une gravière.
J'y suis déjà allé il y a deux ans mais elle était envahie d'herbiers sur 99% de sa surface et donc impêchable.

Première constatation : il y a un mètre d'eau partout, sympa.
Deuxième constatation : les carpes sont de sortie.

Un peu hésitant, je commence à prospecter la bordure ombragée avec une Kreature plombée à 1/8oz.
Les premiers cinquante mètres ne donnent rien, puis je vois un bass arriver et s'immobiliser à ma droite alors que j'ai lancé au large. J'accélère un peu la cadence et il fonce dessus quand le leurre arrive dans son champ de vision.
Immobile, je donne alors une tirée sèche pour simuler la fuite de cette imitation d'écrevisse très approximative.
Il l'aspire aussi sec : ferrage sous la canne, combat rapide, et photo toute aussi approximative :


Vingt mètres plus loin, un bass plus petit me fait le même coup, sauf que je le ferre dans le vide. Trop tôt... ou trop tard.

En gratouillant dans une petit anse, je sens une petite tape à peine perceptible. Un simple "toc" du genre "bouge de là".
Je laisse mon leurre se poser au fond et je vois un bass plus que correct suivre tranquillement. Même stratégie, j'attends qu'il ait le nez collé au leurre et je donne une tirée longue.
Je le voie aspirer, je ferre... dans le vide ! Arg...

Même pas peur, il continue à tourner de façon ostentatoire sous mon nez. Je le fais suivre par deux fois au Magic Swimmer et au SRide mais il refuse d'ouvrir la gueule et finit par s'éloigner.

Plus loin, alors que j'ai lancé au large, je vois trois jolis cruising bass qui arrivent de la droite. Je jerke mon worm plus rapidement pour le faire remonter à la surface à leur niveau et, compétition oblige, ils foncent tous les trois dessus.
Ils marquent un petit temps d'arrêt devant le bout de plastoc mais un dernier jerk provoquera l'aspiration tant attendue.
Cette fois, j'attends de voir mon worm disparaître complètement avant de ferrer, et cela fonctionne. J'ai droit à de beaux rushs avec les deux autres qui le suivent surexcités jusqu'au bord !



Je revoie les deux autres compères un peu plus loin mais je crois qu'ils compris la musique et ils se contentent de m'ignorer passablement.
S'en suit une longue zone farcie de carpes en train de faire la sieste, puis un autre cruising bass ! Peut-être celui que j'ai raté un peu plus tôt à en juger par son gabarit.
Comme il refuse mon worm, je lui redonne de la Kreature et il la prend à la tombée !
Cette fois je fais l'effort de reprendre le contact, il est bien au bout, je ferre...
Nooooooooooooon !!!!!!!!!!!!!!!!! Encore dans le vide !!!!!
Il a pas de bouche ce bass ou quoi ???????

Il est midi et le soleil commence à chauffer, mais je tente quand même un second lac minuscule. Je n'ai pas grand espoir car il est plein de bourre de peuplier et de pollen en surface, mais je repère ce qui me paraît être un bass immobile à une dizaine de mètres du bord, soit environ au milieu de lac.
Je m'approche, damned, il y a un second bass juste devant moi au ras de la berge. Celui là m'a vu et rejoint donc tranquillement son bois mort.

L'autre n'a pas bougé. Je pitche mon worm à cinquante centimètres à sa droite et il se jette dessus immédiatement.
Le ferrage lui déplaît fortement et je commence à me demander si la Steez et mon 14lbs ne vont pas être un peu juste étant donné les herbiers sur le fond et les nombreux bois morts tout autour. Il concède tout de même à se rapprocher du bord, ou plutôt il fonce vers moi, et se décroche.

Il est treize heures, l'heure de rentrer manger et de faire la sieste :)

A+
Pierrot